TECHNIQUE DU TRICOTAGE
Inventée
en Orient et introduite en Occident par les Arabes, cette technique d'assemblage
des fils est plus récente que celle du tissage. Mais ce n'est qu'au
XVIIe siècle que les premiers grands développements du tricotage
et de la bonneterie mécanique seront réalisés en
Angleterre.
Le tricotage est l'exécution d'un échantillon
de tissu par entrelacement des boucles de fils, les mailles; ce type d'entrecroisement
est dit curviligne. L'étoffe ainsi obtenue conserve un grand pouvoir
déformant par simple déplacement des mailles les unes par
rapport aux autres. Un vêtement fabriqué à partir
d'un tel tissu s'adapte parfaitement sur le corps tout en autorisant une
grande liberté de mouvement. Cette propriété est
largement exploitée dans l'ameublement ou dans la sellerie. Toutefois,
un tissu tricoté peut être rendu plus résistant par
diverses techniques d'apprêt ou par l'incorporation de fils plus
rigides.
IL
existe deux grands types de tricotage :
les tricots à mailles cueillies (bonneterie
trame) et
à mailles jetées (bonneterie
chaîne). Dans le premier cas, un seul fil permet de réaliser
toutes les mailles d'un même rang; c'est la technique du tricotage
manuel, qui est aussi employée dans l'industrie. Dans le second,
les mailles sont formées par plusieurs fils.
LES
AIGUILLES
Les aiguilles
sont l'élément de base des machines à tricoter industrielles;
il y a autant d'aiguilles que de mailles dans une rangée. Dans
la bonneterie trame, les aiguilles, les unes après les autres,
fabriquent les nouvelles mailles, alors que dans la bonneterie chaîne
on compte à la fois une aiguille et un fil par maille, si bien
que toutes les aiguilles tricotent en même temps. De ce fait, le
tricot se présente sous forme de chaînettes indépendantes
les unes des autres; pour donner cohésion à l'ensemble,
les aiguilles, à chaque nouveau rang, travaillent sur une autre
chaînette, située à gauche ou à droite de la
précédente; la rupture d'une maille n'entraîne donc
pas la décomposition de tout.
LA
RANGEE DU TISSU
IL existe
plusieurs types d'aiguilles - à bec, à clapet et à
coulisses - communément utilisées par les bonneteries
trame et chaîne. Elles sont réunies dans une fonture, droite
ou circulaire. La jauge, ou nombre d'aiguilles, varie d'un métier
à l'autre, de même que certains d'entre eux disposent de
deux fontures. Tous ces paramètres contribuent à la diversité
de la production de tricots.
LES
ARMURES DU TRICOT
Comme pour
les étoffes, il existe des armures; parmi les principales armures
du tricot trame, on distingue le jersey, les côtes et les tricots
Jacquard. Le jersey est un tricot caractérisé par des
colonnes composées de V emboîtés les uns dans les
autres sur l'endroit, tandis que l'envers montre des ondulations successives
et parallèles, comparables à l'aspect donné par
le point mousse. De nombreux pulls, mais également les bas ou
les revêtements intérieurs des automobiles, sont tricotés
en jersey. L'armure en côtes présente une alternance de
colonnes de mailles et de creux; ce tricot, dont il existe plusieurs
variantes, présente de grandes propriétés d'extensibilité
en largeur, mises à profit dans la confection des encolures et
des poignets d'un vêtement. La technique du jacquard permet d'obtenir
des tricots offrant un effet de couleurs ou de dessins. Parmi les principales
armures du tricot chaîne, on compte le simple tricot, dans lequel
les aiguilles travaillent alternativement sur deux chaînettes,
le double tricot et l'armure charmeuse, résultante des deux premiers,
utilisée en lingerie.
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